Rhum, ron, rum… En vous penchant sur l’étiquette de votre rhum préféré, vous avez sûrement remarqué l’une de ces 3 mentions. Mais quelle est donc la différence entre ces 3 écritures ? On vous explique tout dans cet article !
Pourquoi autant d’écritures du mot « rhum » ?
Retour aux basiques : le rhum, c’est une boisson alcoolisée que l’on obtient en distillant de la mélasse ou du jus de canne à sucre.
La différence entre ces 3 appellations dépend du pays d’origine, des traditions locales, des normes de production et des techniques de vieillissement utilisées. Ainsi, chacune de ces dénominations a son propre style !
Rhum : tradition française
Le rhum de tradition française, ou agricole, regroupe l’ensemble des rhums issus du pur jus de canne uniquement ! S’il est la fierté de nos territoires d’outre-mer : la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane ; il est travaillé dans le monde entier, comme au Vietnam par exemple.
Grâce au jus de canne frais utilisé comme matière première, on obtient un rhum très frais, sec et végétal. La distillation des rhums de tradition française se fait généralement en colonne créole. Cet outil de distillation se présente sous forme de colonne très haute avec de nombreux étages de plateaux pour favoriser le reflux du liquide et de la vapeur. On en obtient des rhums puissants et très aromatiques.
Les distilleries Saint James, Longueteau, Montebello, Neisson, Savanna font partis des plus beaux ambassadeurs de ces rhums, pour ne citer qu’eux !
Rum : tradition anglaise
Pour les rhums de tradition britannique, on partira dans une autre zone des Caraïbes, avec les îles de la Jamaïque, de Trinidad et Tobago, de Grenade, de la Barbade, de Sainte Lucie, mais aussi du Bélize et du Guyana et même de l’Australie.
Côté style, ce sont plutôt des rhums lourds, très aromatiques, et très fruités. On retrouve régulièrement des arômes acidulés, exotiques et parfois vernis.
Ils sont produits à partir de mélasse, qui est un résidu de sucre raffiné, avec des fermentations moyennes à longues, mais ils sont distillés en alambic à repasse. Ce type d’alambic fonctionne avec une double distillation qui permet d’obtenir un alcool faible en degrés. Cela décuple également l’aromatique car le jus est plus longtemps en contact avec le cuivre de l’alambic.
Les mythiques distilleries jamaïcaines tels que Hampden ou Worthy Park, les barbadiennes avec West Indies ou Foursquare ou encore TDL à Trinidad font partis des grands noms de ce style.
Ron : tradition espagnole
Le ron représente plutôt les origines sud-américaines comme le Guatemala, la République Dominicaine, le Venezuela, le Panama, Cuba, le Nicaragua, ou la Colombie.
Ici, on retrouve des profils plutôt légers en termes d’aromatique. Contrairement aux îles britanniques, les pays de tradition hispanique réalisent des fermentations plutôt courtes. Les producteurs utilisent principalement de la mélasse, mais cette fois, avec l’utilisation de colonne de distillation. Ce sont les rhums les plus consommés dans le monde. Ils sont généralement plus doux et sucrés.
On peut par exemple citer Diplomatico, Zacapa, Barcelo, Abuelo, Flor de Cana, Cihuatan et plein d’autres…
En résumé : rhum, ron et rum sont tous des termes qui désignent la même boisson alcoolisée, mais leur procédé de fabrication, ainsi que leurs lieux de production, leur confèrent à tous des caractéristiques particulières qui méritent cette distinction ! Une chose est sûre : peu importe comment on l’appelle, le rhum/ron/rum, c’est délicieux !