Le whisky fait partie de la famille des spiritueux, tous réalisés à partir de céréales fermentées qui développent des sucres et donc de l’alcool. On le retrouve en Europe, Amérique du Nord, Asie… le whisky est universel ! Il peut être « single » : une seule distillerie et une céréale (comme l’orge maltée) ; ou « blend » : plusieurs distilleries et/ou plusieurs céréales (orge, maïs…). Bref, il y en a pour tous les goûts !
Vous avez toujours rêver de savoir le déguster comme un pro ? Tanguy Darde, acheteur spiritueux chez V and B et passionné raisonné, va vous apprendre ! 😉
Il nous a distillé son expertise avec simplicité, élégance et maîtrise parfaite. Tout coulait de source… écossaise sans doute !
La préparation
1- Ne pas choisir n’importe quel verre !
C’est la première étape avant d’entrer dans le vif du sujet ! Évitez le verre « on the rocks », carré, droit, celui que l’on voit dans tous les films de James Bond ! 🥃 On vous conseille de choisir des verres de type « tulipe » afin de concentrer les arômes les plus volatils dans un verre forcément à pied, pour ne pas chauffer le liquide avec ses mains. Le modèle Glencairn fera tout à fait l’affaire par exemple !
2- Bien choisir ses whiskies !
Le millésime
Plus votre whisky a de l’âge, plus c’est complexe… et pas toujours meilleur. Il faut prendre son temps pour déguster les whiskies les plus millésimés.
La température 🌡️
Le whisky se sert autour des 20 degrés et se conserve à température ambiante, debout, dans son étui si l’endroit n’est pas assez sombre. Non à la bouteille au réfrigérateur !
Le degré d’alcool
Pour de la dégustation de votre whisky, il est conseillé de procéder par ordre croissant, du plus léger au plus fort. La première gorgée doit être toujours plus légère que la dernière ! 😉
Tourbé ou non ?
Les tourbes, issue de matières végétales fossiles, apportent des arômes plus ou moins fumés et puissants, ce qui fait tout le goût d’un whisky.
3- Avec de l’eau ou des glaçons ?
L’eau 💧
Dans tous les cas, faiblement minéralisée : l’ajout d’eau sert à diluer le whisky (attention à la quantité, quelques gouttes seulement) et à rincer son palais entre deux whiskies. En revanche, on dit non à l’eau du robinet !
Les glaçons 🧊
C’est peu recommandé mais si vous préférez le boire frais, c’est surtout une question de plaisir. Dans ce cas, mettez votre verre au congélateur avant de déguster ou utilisez un très très gros glaçon d’eau neutre (fonte lente), ou encore une pierre-glaçon.
Dégustation en 3 étapes !
1- On observe attentivement
- Le nuancier de couleurs du liquide : du doré paille à l’acajou ou même l’ébène. La couleur n’est pas en lien avec la qualité du whisky. Les whiskies clairs ne sont pas moins bons, d’autant que quelques distilleries ajoutent des additifs pour renforcer la teinte. C’est donc moins naturel.
- Le gras du spiritueux : les larmes et les jambes sur les bords du verre, comme pour le vin, donnent une indication de ce que vous allez retrouver sur vos papilles avec plus ou moins de gourmandise.
- Les dépôts : les whiskies sont en général peu filtrés. Le petit dépôt, s’il existe, n’influence pas le goût, ni la texture.
2- On ouvre grand les narines !
Trois types d’arômes sont appréciables à l’odorat. Il faut donc s’exercer :
- Les primaires, liés aux céréales utilisées : le malt a une odeur épicée, le maïs est plus rond.
- Les secondaires, liés à la distillation : la distillation, en alambic à repasse ou à colonne, révèle les arômes fruités (fruits du verger en général).
- Les tertiaires, liés au vieillissement.
Un minimum de 3 années de maturation passées en fût est requis pour l’appellation whisky (fût de chêne neutre, de chêne de bourbon, de vin de Bordeaux, de chêne de cognac…).
Ne plongez pas votre nez dans le verre car le liquide est trop puissant. Sentez les odeurs florales en positionnant le haut du verre au niveau du menton.
3- On fait confiance à ses papilles !
Une question à se poser : y a-t-il une cohérence entre les arômes retrouvés au nez et ceux identifiés en bouche ? Gardez votre salive en bouche et prenez une gorgée légère. Pas de grosse rasade !
Ne pas « grumer », comme pour le vin, c’est-à-dire mâcher le liquide en faisant des bulles dans la bouche : l’apport d’air accentue l’effet d’alcool. Crachez à chaque gorgée si vous faites une vraie dégustation : les arômes de cette boisson peuvent rester très longtemps en bouche.
Découvrez les accords mets & whisky
Le whisky s’accorde bien avec les fromages et la charcuterie. On va rechercher avant tout un équilibre entre les saveurs. Avec un whisky puissant, vous pourrez faire un accord ton sur ton avec un met puissant, comme le chorizo et d’autres charcuteries très goûteuses.
Avec un whisky tourbé, on va préférer un bleu d’Auvergne ou encore un saumon fumé. La tarte au citron meringuée se marie quant à elle parfaitement avec les notes d’un whisky vieilli en fût de sauternes. Et si vous recherchez l’unanimité : le chocolat noir s’associe à tous les whiskies. Vous l’aurez compris, vous avez le choix ! 😉
Alors, que vous soyez débutant ou avec de l’expérience, on vous laisse mettre à l’oeuvre ces différents conseils et nous raconter vos dégustations ! 😉